Pour nous contacter :
0810 008 076 (numéro contact, service 0,06€/min + prix appel)
contact@dialogis.fr
Besoin de + d'info
Publié le 30/10/2020
Qualités managériales, techniques, gestions des ressources humaines et matérielles… Didier Aivazoff, Directeur Technique du cabinet DIALOGIS et associé au sein du Groupe Smartlog, analyse les qualités nécessaires au manager d’entrepôt.
Savoir gérer des équipes, assurer l’exploitation d’un entrepôt, maîtriser des logiciels de gestion ou logistique ? L’évocation du métier de manager d’entrepôt fait immédiatement émerger un certain nombre de compétences clé. Mais pour Didier Aivazoff, la question est plus subtile. “Les qualités évoluent selon la taille de l’entreprise et de l’entrepôt. Le type de manager peut varier en fonction de son niveau de responsabilité.”
Pour notre expert, il existe en réalité plusieurs métiers dont le cœur est le management d’entrepôt, mais dont l’échelon hiérarchique et les qualités à mettre en œuvre diffèrent.
Dans un entrepôt de taille importante, on peut rencontrer une pyramide hiérarchique qui voit à son sommet le Directeur de l’entrepôt ou du site (qui comprends plusieurs entrepôts). Son rôle est transversal dans la mesure où s’il est en charge de la gestion (économique et opérationnelle) de l’entrepôt, il est aussi en charge de faire vivre la relation clients/fournisseurs interne et externe de l’entreprise. Il est donc l’interlocuteur des clients de l’entreprises, des prestataires (transport), des fournisseurs en externe. En interne, ses interlocuteurs sont les services commerciaux, contrôle de gestion, RH, marketing, production, etc.
Le Directeur de l’entrepôt est secondé par un(e) responsable d’exploitation. Ce dernier à un pied dans la gestion économique de l’entrepôt et l’autre dans la gestion de l’exploitation. En effet, en collaboration étroite avec sa direction, il va intégrer les objectifs de performance afin de les traduire en indicateurs de productivité, qualité, sécurité. Il va ainsi piloter les ressources humaines et matérielles de l’entrepôt pour faire face à l’activité, mettre en place une organisation performante, dans le respect des budgets qui lui sont alloués. Il sera donc en charge d’animer ses collaborateurs directs au quotidien, d’analyser avec eux les écarts entre la performance pilotée et la performance réalisée, puis mettre en place des plans d’actions correctifs.
Le responsable d’exploitation s’appuie quant à lui sur des responsables d’activités (Préparation des commandes, Réception, Expéditions, Qualité/Gestion des Stock, Sécurité). Selon l’ampleur de la logistique à effectuer, ils peuvent être plusieurs et affectés à une tâche bien précise : l’expédition, la réception ou la préparation. Enfin chaque responsable d’activité va manager en direct un ou plusieurs chefs d’équipes. Ces derniers, affectés à une activité et/ou un créneau horaire, vont encadrer une équipe d’opérateurs, magasiniers, caristes, inventoristes, etc.
“Ce sont tous des managers, mais ils ont des niveaux de responsabilités qui sont fondamentalement différents. Bien sûr, plus la taille de l’entrepôt est réduite, plus la pyramide hiérarchique diminue, et le nombre de types de managers en fait de même. Certains entrepôts de taille plus modeste peuvent avoir un responsable d’entrepôt qui encadre directement des chefs d’équipes, voire même des opérateurs » analyse Didier Aivazoff.
« Bien évidemment, l’expérience et le niveau d’expertise recherchés pour un même poste de manager peut varier fortement d’un type de structure à l’autre » complète Didier Aivazoff. On peut décomposer les compétences indispensables à l’exercice du métier de manager d’entrepôt en trois grandes catégories. Premièrement, l’expertise technique, qui permet de maîtriser les bonnes pratiques du métier, afin de mettre en place une organisation logistique performante. Il est également (très) à l’aise avec les logiciels et systèmes d’informations qui l’entourent. “Cette expertise technique vise l’atteinte de trois objectifs majeurs : la qualité, la productivité et la sécurité”, énumère notre expert.
La seconde est humaine, le manager d’entrepôt est avant tout un homme de terrain charismatique. Très bon communiquant, le manager est capable de gérer la relation clients/fournisseurs, d’animer des réunions, transmettre des consignes, intégrer, former (dans le respect du droit du travail, des conventions collectives, certifications), recadrer ses équipes et optimiser ses processus quand cela ne fonctionne pas.
“La dernière est sa capacité à piloter et faire un reporting de son activité”, explique Didier Aivazoff. Selon la volumétrie de l’exploitation sur chaque activité, le manager dimensionne précisément les ressources matérielles et humaines à mobiliser. Il doit également être en mesure d’analyser les écarts afin de mettre en place des plans d’actions correctifs.
« Au travers de ces 3 compétences, l’objectif du manager logistique est d’amener un niveau de service maximal à ses clients… dans le respect des budgets alloués à la logistique ! Attention toutefois, si les trois compétences sont indispensables aujourd’hui pour définir un manager logistique, la capacité à manager est celle qui peut être la plus difficile à trouver dans cet ensemble, et c’est celle qui à coup sûr sera la variable d’ajustement du niveau de rémunération des bons managers logistique ! », conclut Didier Aivazoff.
EN SAVOIR PLUS :
-Découvrez la formation DIALOGIS pour les managers d’entrepôts « Pilotage et management de l’entrepôt »