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Publié le 08/07/2021
Afin de maintenir leur croissance dans une société de consommation qui évolue, de nombreuses entreprises se lancent dans l’aventure du E-commerce. Cela implique des changements au niveau de la relation clients, mais aussi en termes d’organisation logistique. Alors quelles sont les contraintes à prendre en compte pour éviter de perturber une organisation déjà en place, et réussir le pari de conjuguer B to B et B to C ?
Didier AIVAZOFF – Co-gérant du Groupe SMARTLOG fait le point sur les différences organisationnelles de ces deux canaux de vente et les écueils à éviter.
« Le B to C cible aujourd’hui tous types de produits, y compris des articles que l’on ne pouvait acheter auparavant que dans des magasins classiques », explique Didier AIVAZOFF. La logistique d’une activité de B to C a des fondements identiques à celle du B to B, avec un savoir-faire et des procédures à respecter tout au long de la chaîne logistique, mais le B to C présente des caractéristiques qui lui sont propres.
La notion de quantité est essentielle dans la stratégie de logistique du B to C. Le e-commerçant doit être vigilant à certaines notions telles que le taux de rupture (nombre de produits non servis par rapport aux quantités commandées) qui, tout comme le taux de possession, est fortement pénalisant. Une bonne stratégie logistique passe donc par une gestion fine des prévisions commerciales. La notion de quantité demandée par ligne de commande (faible dans le e-commerce et beaucoup plus importante dans le commerce classique) est également un paramètre crucial et une contrainte forte à prendre en compte dans la gestion des approvisionnements et l’implantation de l’entrepôt.
Compte tenu de ces contraintes, il n’est pas possible d’avoir un stockage unique quand un entrepôt expédie un même produit en B to B et en B to C. En effet, les commandes pour ces deux canaux ne sont pas gérées de la même façon en entrepôt. Pour une même référence, il faut donc envisager deux modes de stockage, car on aura deux circuits de préparation bien distincts. « En B to B, précise Didier AIVAZOFF, l’adresse picking d’un produit sera par exemple souvent implantée dans un palettier, alors qu’en B to C, elle se présentera davantage sous la forme de quelques colis, stockés sur des étagères dynamiques ».
Par ailleurs, en B to C, la préparation des commandes devra être organisée en multicommandes. Par conséquent, sur le circuit B to C, un préparateur prélèvera non pas une commande, mais plusieurs, afin d’optimiser la productivité. Le WMS (Warehouse Management System) est donc à paramétrer en conséquence afin de différencier la référence d’un même produit, selon que celui-ci soit affecté dans une commande pour du B to B ou du B to C. Dissocier ces deux canaux permettra de stocker la marchandise de la façon la plus adaptée, et de générer des préparations de commandes dans le format adéquat.
« En B to B, on travaille pour de gros volumes en utilisant du camion complet, du demi-lot ou de la messagerie. En B to C, on est plutôt sur de l’express, et on doit s’adapter aux exigences d’une logistique urbaine », explique Didier AIVAZOFF.
Cela entraîne une gestion différente sur les postes de colisage et d’expédition. De même, la livraison d’un particulier, notamment en centre-ville, impose des contraintes spécifiques qu’il faut prendre en compte et communiquer à ses prestataires transport.
D’autres paramètres sont à considérer : le colisage (même s’il s’agit de petits volumes et de faibles quantités, les produits doivent être calés et sécurisés), le coût du transport, toujours impactant sur la marge de l’entreprise, la rapidité de la livraison, aujourd’hui essentielle, ainsi que la problématique des retours. En effet, la logistique des retours est une notion prépondérante en B to C (notamment dans le domaine du textile). Cet impératif nécessite non seulement des opérations sur le traitement des retours, mais également une gestion opérationnelle des stocks. En fonction de la typologie du produit et du secteur d’activité, le taux de retour potentiel se mesure et s’anticipe.
« La logistique est donc stratégique à plus d’un titre, résume Didier AIVAZOFF. De par le contexte sanitaire, beaucoup d’entreprises traditionnellement en B to B ont dû s’orienter vers le B to C pour poursuivre leur activité et servir leurs clients, mais ces approches ne s’improvisent pas et un apprentissage est nécessaire. »
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